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COMPTES RENDUS.

Revue pes Études slaves, t. I, fasc. 1-4, 320 pages, Paris, 1921, Imprimerie Nationale, Édouard Champion éditeur ; t. IL, fasc. 1-2, 174 pages, 1922 (abonnement annuel, 40 francs ; pour l’étranger, 43 francs.).

Il convient de signaler aux orientalistes un organe scientifique nouveau de la premiére importance et qui leur donnera des vues sur un vaste domaine voisin du leur : la Revue des Études slaves, publiée par l’Institut d’Études slaves de l’Université de Paris sous la direction de MM. A. Meillet et Paul Boyer. Le tome I (fasc. 1-4) est déja paru ; les fascicules 1-2 du tome II ont suivi de prés. L’avant-propos de M. A. Meillet, figurant en téte du premier fascicule, définit le programme de la revue : formuler, dans une langue accessible à l’ensemble des slavistes et des savants (autres disciplines, les résultats principaux acquis sur le terrain de la slavislique au sens large du mot et, par là-méme, tirer les études slaves de leur isolement relatif pour en verser l’apport dans le patrimoine scientifique commun. Le caractére synthétique que se propose d’avoir la Revue des Études slaves, et qu’ont en effet ses premiers numéros, la rendra pacticulièrement précieuse aux non-slavistes, car ils y trouveront des ensembles nets et solides en matidre de linguistique, d’antiquités, de civilisation, d’histoire littéraire, d’ethnographie et de folklore slaves.

Les orientalistes reléveront notamment dès à présent : dans le t. I, fasc. 1-2, un article admirablement lumineux et suggestif de M. Meillet sur «l’unité slave»; — un article de M. St. Mladenov sur les «vestiges de la langue des Protobulgares touraniens en bulgare moderne»; dans les fasc. 1-9 et 3-4, un tableau général, avec une bibliographie nourrie, «des études ethnographiques en Tchéco-Slovaquie : littérature populaire, coutumes et croyances, civilisation matérielle», par M. Horák ; — dans le t. II, fasc. 1-2, deux belles études où deux maîtres de l’archéologie et de l’histoire traitent des influences orientales anciennes, iraniennes et mongoles, sur le monde slave, l’une de M. Rostovtzeff («Les origines de la Russie kiévienne») et l’autre de M. Lubor Niederle («Des