ni, à plus forte raison, pour une élude d’ensemble offrant des analogies même lointaines avec la grammaire comparée.
A partir de 1892, les contributions à la connaissance des langues nègres vont se multiplier et s’élargir peu à peu. En 1827, Mrs. Hannah Kilham publiait un assez médiocre recueil de mots en un certain nombre d’idiomes ouest-africains, dont une seconde édition, augmentée de quelques phrases simples, parut en 1821. En 1841, un vrai savant, Norris, faisait paraître à son tour une collection de vocabulaires plus étendus et mieux contrôlés et faisait réaliser un progrès sensible à la linguistique africaine.
L’état des connaissances européennes en la matière a été fort bien résumé en 1847, au congrès d’Oxford de l’Association Britannique, par un rapport de Latham intitulé : On the present state and recent progress of ethnographical philology as relating to Africa alone. La même année, Julg donnait une seconde édition de la bibliographie linguistique de Vater.
En 1849 paraissait un petit volume publié par le missionnaire Clarke sous le titre un peu long de Specimens of dialects, short vocabularies of Languages and notes of countries and customs in Africa, où se trouvent accumulés sans ordre dix mots en deux cent quatre-vingt-quatorze langues ou dialectes, les nombres de 1 à 10 en trois cent trente-huit idiomes, vingt et un mots en trente-six langues et quelques mots et expressions en vingt autres langues, avec un index alphabétique des contrées ou villages où sont parlées ces langues et une liste des parlers africains connus de l’auteur. Il est certain que cette compilation a dû donner bien du mal au Rév. John Clarke, mais elle n’a rendu que bien peu de services. Les langues y figurent sous des noms souvent erronés, le même nom étant apphqué à des parlers très différents et le même idiome étant mentionné à diverses reprises sous des appellations dissemblables. La localisation des langues est vague et généralement