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NOUVELLES ET MÉLANGES.

Poulo-Gondor, sans doute nommé ainsi parce que l’on y rencontrait de très gros singes, rappelant un peu les Satyres de la fable (voir d’Anville, Géographie ancienne abrégée, t. II, chap. IX, p. 378 ; Paris, 1768), Pour clore notre liste, rappelons le Bacren eilad, litt. « Ile des Ours », ainsi dénommée à cause d’un ours blanc qu’y tuèrent des découvreurs hollandais, autrement dit « Île Cherry », entre la Laponie et le Spitzberg ; — le Gavrinnis ou « Ile de la Chèvre », sur la côte de Bretagne ; — l’Ile Tortura ou de « la Tortue », à deux lieues nord de Saint-Domingue, vis-à-vis du Port de Paix ; — l’archipel Galapagos ou des Tortues de mer, en face de la République de l’Équateur ; — l’Île du Kangourou, par le 136° de long. E. et 36° de lat. S. 0., sur la côte méridionale de la Nouvelle-Hollande, etc. Nous ne parlons pas ici bien entendu du nom de Akistou-no Sima ou « Île de la Libellule » donné parles anciens Japonais au Nippon. Il fut inspiré exclusivement par la forme de l’île, à la fois allongée et recourbée comme la libellule se posant sur une feuille de plante aquatique.


BIBLIOGRAPHIE.

Chronique de Michel le Syrien, patriarche jacobite d’Antioche (1166-1199), éditée pour la première fois et traduite en français par J.-B. Chabot, t. III, fasc. t. Paris, Ernest Leroux, 1905, in-4o, texte, p. 465-544, trad. p. 1-111.

Ce fascicule comprend le livre XII de la Chronique de Michel le Syrien et s’étend sur un espace de soixante-cinq ans, de 1088 à 1154 des Séleucides (777 à 843 de notre ère). Son principal intérêt consiste en ce qu’il nous transmet presque textuellement la dernière partie de la Chronique de Denys de Tellmahré, qui ne nous est pas parvenue. Dans