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MARS-AVRIL 1905.

ܠܠܡܬܢܙܪܝܢ ; ce mot, qui répond au syr. ܢܙܪ̈ܝܐ « les Naziréens », n’a pas été compris du traducteur, et celui-ci l’a laissé en blanc.

Au § 75, au lieu des stèles de la reine Hélène d’Adiabène (ܐܣܛܐܠܣ est le mot employé dans la traduction syriaque d’Eusèbe et dans le texte de Michel), Maribas nous parle des tours (ܐܒܪܐܓ) ; c’est précisément le mot employé mal à propos par la traduction caršouni. La note que ces stèles se trouvaient « en particulier » à Jérusalem ne se rencontre que dans la traduction de Michel (le texte dit : « aussi à Jérusalem »).

Au § 77, dont le texte doit être comparé à Michel, p. 188 (et non pas 192), l’abréviateur a substitué « l’empire des Turcs « (ܐܠܐܬܪܐܡ) à celui des Arabes, qui est mentionné dans le texte syriaque et caršouni. Nous voilà donc ramenés, par des arguments de critique interne, au xie siècle au plus tôt, pour l’époque de la rédaction de la Chronique de Maribas le Chaldéen, si l’on n’admet pas qu’elle est une compilation.

Le § 82 est particulièrement à noter pour le sujet qui nous occupe, quoique l’abréviateur n’ait pas compris le texte qu’il avait sous les yeux. Le nom des dieux sidéraux y est accompagné de sa traduction arabe : « Ariès qui est Mirîkh, Hermès qui est ‘Outarid, Zeus qui est Mouštari, Belti qui est Zaharat, Chronos qui est Zaḥal. » Or cette interprétation, qui ne se trouve pas dans le texte syriaque de Michel, se lit précisément dans le ms. caršouni. — Il en est de même des formes ܠܠܐܪܒܥܗ̈ ܠܠܬܠܐܬܗ̈.