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LA PRÉTENDUE CHRONIQUE DE MARIBAS.

Au § 13, les mots « à la suite de son père », qui n’ont pas de sens, s’expliquent facilement si l’on admet que l’auteur avait sous les yeux le texte caršouni qui porte ܠܐܪܐܒܝܗ « en Arabie », et qu’il a lu ܐܬܐ ܐܒܝܗ.

§ 25. Le nom du roi des Mèdes, Cyaxare, est étrangement défiguré : « Ṭouknṭos » ܛܘܟܢܛܘܣ ; on lit dans la version caršouni de Michel ܛܘܟܣܢܛܘܣ. Le compilateur a omis simplement une lettre.

Aux §§ 26 et 27, au lieu de ܢܒܟܬܢܨܪ, Neboukatnaṣar, on a simplement ܒܟܬܢܨܪ, Boukatnaṣar. On trouve la même orthographe aux mêmes passages de la version caršouni de Michel.

La singulière méprise du § 30, « Darius qui se nomme Assuérus », s’explique facilement si l’on admet que le copiste abrégeait maladroitement le texte de Michel, qui porte (p. 105) : « Xerxès, fils de Darius, c’est-à-dire Assuérus. »

Au § 35, la leçon ܠܣܘܢܛܝܢܘ, avec le ܠ préposition, présente la même anomalie que ܠܢܝܢܘܣ, (au § 9). Elle est aussi dans le caršouni[1].

Au § 39, on lit fautivement ܐܘܪ[ܝܦܘܣ] au lieu de Epiros, et ܡܘܪܝܐ pour Médie ; ܚܒܫܗ̈ (Abyssinie) répond ici au syriaque ܣܒܐ, Saba. Ces trois particularités se trouvent dans la version caršouni de Michel.

Au § 41, on se demande ce que M. Macler a pu

  1. Cette forme n’est pas susceptible de la correction que propose M. Macler, en ܣܩܢܛܝܢܘ = Σκηνίται. Il s’agit des Saunites dont s’emparèrent les Romains (Σαυνιτῶν Ἀράβων ἐκράτησαν ; Eusebii Chron., ann. 1697).