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LA PRÉTENDUE CHRONIQUE DE MARIBAS.

lèle dans celle de Michel, au moins quant au sens, et souvent textuellement. M. Macler a indiqué la correspondance pour la plupart des cas ; on peut donc facilement rapprocher les deux textes. Mais les passages mêmes qui n’ont pas été notés par M. Macler se retrouvent aussi dans Michel. Ainsi, pour le § 8, voir p. 20 de mon édition (traduction) ; pour le § 17, comp. p. 78 ; § 24, comp. p. 86 ; § 44 et 45, comp. p. 115 et 118 ; § 75, comp. p. 156 ; § 77, comp. p. 188 (et non pas 192) ; § 79, comp. p. 205.

Si l'on prend la peine de rapprocher quelques passages, on s’aperçoit facilement que les phrases de Maribas sont souvent un résumé du texte de Michel, et il devient dès lors évident que le texte de Michel a servi de base au compilateur. Au reste, l’hypothèse contraire devait être écartée par le fait que Michel, qui cite habituellement ses sources avec soin, ne nomme pas une seule fois Maribas dans toute sa Chronique.

Ce premier point admis, on peut se demander si Maribas a résumé le texte syriaque de Michel ou bien la traduction arabe. À priori, la première hypothèse semble admissible, car une forme comme ܠܢܝܢܘܣ pour ܢܝܢܘܣ (§ 9) paraît bien provenir d’une construction syriaque primitive ; des erreurs de date comme ١٨٠١ pour ١٠٨١, ٢٠٩٣ pour ٠٩٣ (§ 78) ne peuvent s’expliquer que si l’on suppose que le compilateur avait sous les yeux les lettres syriaques ܐܦܐ,iܢܝܓܨ (lu ܒܝܓܨ). Cependant, c’est la seconde hypothèse qui est la vraie : Maribas a résumé la traduction