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LES LIVRES CHINOIS AVANT LE PAPIER.

[texte chinois]

L’expression [texte chinois] « le bambou et la soie », signifiant « les écrits », confirme le témoignage du Heou Han chou que ces deux substances étaient employées concurremment avant l’invention du papier. Tongfang Cho [texte chinois], dans une composition littéraire qu’il écrivit vers l’an 100 avant notre ère, dit que les innombrables dissertations de ses contemporains « sont exposées sur le bambou et sur la soie » (n° II) [texte chinois] (Ts’ien Han chou, chap. lxv, p. 2 v°). En 82 avant J.-C, l’ancien général chinois Li Ling [texte chinois], réfugié chez les Hiong-nou, félicite l’ambassadeur des Han, Sou W ou [texte chinois], dont l’appellation était Tseu-k’ing [texte chinois], en ces termes : « Tseu-k’ing, aucun ne vous dépasse parmi tous ceux qui, depuis l’antiquité, ont été cités sur le bambou et sur la soie ou représentés par les couleurs de la peinture » (n° III) [texte chinois] (Ts’ien Han chou, chap. liv, p. 9 r"). De même, Teng Yu [texte chinois] (2-58 après J. C.) fait cette déclaration au futur empereur Kouang-wou : « Je désire seulement voir illustrer votre prestige et votre vertu de manière à ce qu’ils deviennent (vastes) comme les quatre mers; si je puis y contribuer pour ma faible part, je ferai ainsi descendre ma glorieuse renommée sur le bambou et sur la soie » (n° IV) [texte chinois] (Heou Han chou, chap. xlvi, p. 1 i°).