sur la population arménienne qui, dans cette localité, est nécessairement bilingue.
Voici le troisième voyage que fait M. Jackson dans les pays iraniens ; après avoir visité l’Iran occidental et méridional, il a tenu cette fois à parcourir les régions du Nord. Il les a parcourues rapidement, mais en voyageur averti qui sait ce qu’il veut voir et qui sait voir, et il rapporte un livre intéressant à lire même pour le grand public, tout plein de l’amour et du sens des choses iraniennes et qui, en même temps, par ses descriptions précises sera utile aux historiens et aux philologues. Ainsi, dès ses premiers pas, à Bakou, il montre sans peine et de la manière la plus éclatante que les prétendus temples du feu qu’on y a signalés et qui du reste sont maintenant abandonnés n’ont rien et n’ont jamais rien eu de zoroastrien et qu’il s’agit de cultes hindous assez récents. Son livre, agréable à lire et orné de figures instructives, fera à la philologie iranienne, si fâcheusement et si injustement délaissée, de nouveaux amis dont elle a grand besoin.
Je n’ai ni la compétence ni le loisir nécessaire pour donner de cet imposant volume le compte rendu détaillé qu’il mériterait ; mais il importe au moins de le signaler à nos confrères et d’en marquer la grande importance. Les ouvrages de M. Marr ont presque toujours un mérite essentiel, celui d’apporter beaucoup de données nouvelles ; le présent ouvrage a ce mérite à un degré éminent. Il se compose de deux parties bien distinctes que relie au fond un sujet commun.
La première partie est consacrée à l’édition et à la traduction de la