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plus légèrement. Suivi de la voyelle ι atténuée, il se mouille.

م = μ. Même remarque que pour λ. ire partie.

ن = ν. Se prononce comme ڭ, c’est-à-dire mouillé, quand il est suivi du son ι.

و = β et autres sons vocaliques très variés, suivant l’accent et la position : ο, ω(1), ου, u, eu.

ه = rien, ou esprit rude, ou h comme dans هآ.

ي = consonne : γ [για, γιο, γιου, γιu, γιeu : γιε, γιι, γιy) ; parfois ϊ ; voyelle (η, υ, οι, ει, υι, )(2).

Comme on le voit, les deux consonnes grecques ξ et ψ n’ont pas paru dans ce tableau. Nous nous en servons cependant pour rendre les groupes consonantiques turcs كس,‎ قس et پس. Nous représentons le ء hemzé, soit par l’apostrophe, soit par le redoublement de la voyelle qu’il accompagne ; parfois aussi i ! disparaît complètement.

N. B. — La plupart des voyelles turques ont eu leur équivalent dans le tableau ci-dessus. Nous attirons l’attention sur l’accent turc appelé èsrè, c’est-à-dire le kasra arabe accompagnant une consonne dure. Comme nous l’avons dit dans les Mélanges de la Faculté orientale, t. III2, Bibliogr., p. 88*, rien ne peut donner de ce son si étrange une juste idée aux Européens de l’Ouest ; nous avons choisi comme signe approchant,

  1. (1) Quoique pratiquement le grec moderne ne fasse aucune différence de prononciation entre ο et ω, nous avons adopté cetter dernière lettre là où il nous a semblé que le son de ο était plus sourd ou plus grave.
  2. (2) Dans le choix de ces voyelles ou diphtongues semblables pour l’orthographe d’un mot d’origine turque, nous nous sommes conformé autant que possible à l’analogie avec des mots similaires usités déjà dans le grec vulgaire : عربجی ‎&#61 ; ἀραβαǵὴς, comme ποιητὴς, φοιτητὴς, etc.