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de Kalhan’a Pan’d’it, fils de Kampaka. Il nous apprend qu’il s’est servi d’ouvrages anciens, et donne une énumération curieuse des sources auxquelles il a puisé. L’histoire de Kalhan’a commence avec les siècles fabuleux, et va jusqu’au règne de Sangrâma Dêva, neveu de Diddâ Râni, l’an de Sâka 949, ou 1027 avant J.-C. Cet auteur paraît l’avoir écrit vers l’an de Sâka 1070 ou 1148 avant notre ère.

La seconde partie est de Râdjâvalî de Djona Râdjâ. Je regrette de n’avoir pu encore en trouver une copie : elle commence probablement à l’époque où Kalhan’a s’est arrêté, et il finit vers le tems de Zeïn-el-abédin, ou l’an 815 de l’hégire, comme nous le voyons par la chronique suivante.

Le Srî Djaina Râdjâ Taringin’i est écrit par Srî Vara Pan’dita, élève de Djona Râdjâ dont il dit avoir continué l’ouvrage, de manière à faire avec ce dernier et avec la chronique de Kalhan’a une suite complète d’annales de Kachmir. Sri Vara Pan’d'ita commence par Zeïn-el-abédin (dont le lecteur ne saurait reconnaître qu’avec peine le nom dans la transcription en nâgarî qui porte Srî Djaina Allâbha dîna), et finit à l’avénement au trône de Fatteh chah, en 882 de l’hégire, ou 1477 de J.-C. Le nom de Djaina Taringin’i que l’auteur a choisi pour son ouvrage, a donné lieu à des méprises graves sur le contenu de ce livre ; car il a été mis au nombre des productions littéraires de la secte des Djaina, tandis qu’en effet l’auteur est un orthodoxe adorateur de Siva. L’épithète de Djaina, qu’il adopte dans le titre de son