Page:Journal asiatique, série 1, tome 7.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(4)

Râdjâ Taringin’i. Aboulfazl, le savant ministre de l’empereur Akbar, fit le premier connaître cet ouvrage aux mahométans de l’Inde. Le sommaire qu’il en a donné[1] ne fut cependant tiré que d’une traduction persane faite sur l’original indien, par ordre d’Akbar. Les historiens qui vécurent sous les successeurs de ce prince en rédigèrent de nouvelles versions, et continuèrent l’ouvrage jusqu’à leurs tems respectifs.

Ces traductions persanes firent désirer à sir W. Jones d’en consulter l’original, qu’il jugeait du plus haut intérêt pour le rétablissement de l’histoire de l’Inde ; il ne put cependant parvenir à le trouver. Ce ne fut qu’en 1805 que l’illustre Colebrooke obtint une copie de cet ouvrage important. Après lui, M. Wilson a été assez heureux pour s’en procurer trois manuscrits. Voici l’introduction qui précède ses extraits : « Jusqu’à présent, dit-il, le Râdjâ Taringin’i a été regardé comme l’ouvrage d’un seul auteur ; mais c’est plutôt une suite de chroniques, écrites à différentes époques et par plusieurs historiens. Cette circonstance lui donne une plus grande importance, puisque, à l’exception des premiers tems mythiques, les auteurs écrivaient, pour ainsi dire, l’histoire de leur tems. La première partie de cette série de chroniques est le Râdjâ Taringin’i

  1. Ayeen Akberi ; or the Institutes of the emperor Akber, translated by Fr. Gladwin. Vol. II, p. 171. Calcutta edition.