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M. Abel-Rémusat, Mélanges Asiatiques ou Choix de Morceaux critiques, etc., 1 vol. in-8. Paris, 1825. — Par M. Duponceau, Communication sur la langue, les usages et les coutumes des Bérébères d’Afrique, brochure in-4°. — Par M. Raulin, un manuscrit turc sur les médicamnens. — Par M. G. Ch. Haughton, The Institutes of Menu, 2 vol. in-4°, dont un de texte. Londres, 1825. — A Glossary Bengali and English, etc., 1 vol. in-4°, 1825.— Par M. Ouwaroff, Mémoire sur les tragiques grecs, in-4°. Pétersbourg, 1825.


NOTE POUR L’HISTOIRE DE KACHMIR.

Dans l’extrait que j’ai donné de l’ouvrage de M. Wilson, on lit à la page 24 du VIIe volume de ce Journal, « que sous le règne des princes Houchka, Djouchka et Kanichka, le culte de Bouddha s’affermit en Kachmir, et qu’un bodhisatwa, ou pontife de cette religion, nommé Nagardjouna, y fut établi 150 ans avant la mort de Sakaysinha. »

Le mot avant paraît faire ici un contre-sens, puisqu’il fait supposer qu’il y aurait eu des pontifes ou successeurs de Bouddha avant la mort de ce légistateur ; car Sakaysinha est un des noms de Bouddha. Cette faute se trouve en effet dans l’original anglais, qui porte : « The period at which this took place his said to have been 150 before the death of Sacaysinha. Cependant M. Wilson a corrigé cette méprise à la page 83 de son mémoire, où il dit : « Kachmir devint un pays bouddhique peu de tems après la mort de Sakaysinha. Et à la page 111 on lit : « Les princes de la race des Tourouchka (c’est-à-dire Houchka et les deux autres mentionnés plus haut), étaient l’asile de la vertu ; ils fondaient des colléges et plantaient des arbres sacrés à Sachka et dans d’autres places. Pendant leur règne tout le Kachmir excellait en austérité de mœurs, à la joie des Bauddhas (ou Bouddistes). Et plus tard, 150 ans après la délivrance du seigneur Sacaysinha de l’existence mondaine (c’est-à-dire après sa mort), Nagardjouna se montra dans ce pays comme Bhoumiswara (maître de la terre), et devint un asile pour les six Arhatwa. »

Ces deux passages démontrent clairement que Nagardjouna existait 150 ans après la mort de Bouddha ou Sa-