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deux colonnes. Les rhéteurs chinois disent qu'une colonne cachée vaut mieux qu'une colonne apparente.

Les méthodes d'amplification indiquées par notre auteur sont de diverses espèces. La première consiste à emprunter une chemise, c'est-à-dire à revêtir son sujet d'une idée qui s'y rapporte exactement. La seconde méthode est celle de la réflexion mutuelle ; elle consiste à rapprocher d'un sujet donné un autre sujet qui jette du jour sur le premier en même tems qu'il en reçoit. Une troisième méthode est de suivre, dans ses conséquences, la proposition inverse de celle que l'on veut établir pour rentrer ensuite dans celle-ci. Il y en a encore d'autres que je passe sous silence.

7. La conclusion doit offrir le développement de la dernière partie du jugement exprimé dans la division centrale. On peut conclure la discussion de plusieurs manières, soit en tirant une dernière conséquence de ce que l'on a précédemment établi, soit en faisant voir toute la portée de son sujet, soit en excitant l'admiration, soit en résumant la discussion première, soit en appelant les faits à l'appui du raisonnement, ou le raisonnement à l'appui des faits, soit en rapprochant la proposition directe de la proposition inverse, soit en combinant toutes les idées de la thèse, soit en les complétant, soit enfin en préparant ce qui va suivre. Dans tous les cas, et quel que soit le parti qu'on prenne, il faut prendre garde de se répéter.

8. La dernière partie du travail s'appelle en chinois le nœud de la composition. Elle se compose d'un