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l’Inde. En mémoire de cet événement, ses sectateurs célèbrent jusqu’à présent tous les ans, les quinze premiers jours du premier mois.

Les premiers préceptes de Chakia-mouni expliquaient son système sur la nature de l’homme. Ils étaient suivis des principes moraux qui font la base fondamentale de toute religion, parce qu’ils apprennent à vivre et à agir d’après les lois divines dans toutes les circonstances diverses, et qu’ils établissent une harmonie heureuse entre la nature et la société humaine. Il déclara à ses disciples que son ame avait déjà pénétré les dis premières lois fondamentales de l’humanité, à l’époque de chacune des trois époques antérieures de la véritable croyance. Il se glorifia d’être le premier des Brahmes, et le sage royal par excellence, qui avait passé par d’innombrables incarnations mondaines, et qui par sa propre force était parvenu à approfondir les principes de la foi véritable.

Il disait que le système de sa métaphysique existait déjà depuis les innombrables régénérations du monde et des planètes, et qu’il était fondé sur le principe que tout ce qui est créé et tout ce qui est pensé par l’homme rentrait finalement dans le vide et le néant. Les mêmes idées sont énoncées dans les propres paroles de Chakia-mouni, qui se trouvent conservées dans le livre intitulé Ulligerun dalai. Le même ouvrage dit aussi que la masse des ossemens de ses corps, morts dans le péché pendant ses différentes incarnations, dépassait en grandeur des planètes entières ; que la