culière, et le prix d’un exemplaire est de 1 000 onces d’argent.
Chakia-mouni, prêchant à Warnachi, soutint souvent des discussions théologiques avec les adorateurs du feu de la Perse, nommé Ters dans les livres mongols d’ancienne date. Ces Ters étaient les ennemis jurés de la religion indienne. À l’époque de la réformation faite par Chakia-mouni, les sectateurs de Chiwa se sentirent trop faibles pour combattre sa nouvelle doctrine ; alors Dewa-dat’, l’oncle paternel et grand ennemi de Chakia-mouni, se mit à la tête de ses antagonistes et adopta la croyance des Ters, qu’il tâcha aussi d’introduire à la cour de plusieurs petits princes de l’Inde. Il fit venir six des principaux docteurs de cette secte pour les opposer à son neveu, à une grande fête où tous les princes étaient assemblés, croyant renverser par leur aide la nouvelle doctrine de Bouddha ; mais il échoua totalement contre la sagesse de l’homme-dieu. Les quinze rois présens à cette fête se réunirent tous les jours, depuis le premier jusqu’au 15 du premier mois ; les six docteurs des Ters essayèrent dans ces assemblées d’attaquer et de vaincre Chakia-mouni par des moyens magiques. Sans les craindre, il triompha d’eux de la manière la plus glorieuse, par sa sagesse et par la seule force de ses raisonnemens ; de sorte qu’après quinze jours de discussion, le chef de ses adversaires fut contraint de se prosterner devant lui et de l’adorer ; tous ceux qui étaient présens se levèrent et suivirent son exemple. Par cette dernière victoire sa gloire et sa doctrine se répandirent dans toute