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(Février 1824.)
JOURNAL ASIATIQUE.

VIE DE BOUDDHA,

Par M. Klaproth.

(Conclusion.)

Après avoir vécu pendant six ans dans la retraite, Goodam termina son état d’ermite au crépuscule du quinzième jour du mois moyen du printems, dans l’année du bœuf de fer. Il annonçait alors à ses cinq disciples qu’il avait triomphé de toutes les tentations mondaines. À minuit, il termina ses dévotions et les exercices spirituels qu’il avait pratiqués pendant six années consécutives, et le lendemain il redit encore qu’il avait atteint le plus haut degré de la glorieuse perfection qui convient à un véritable saint, et que le tems était venu où il devait répandre sa doctrine, et la connaissance de la divinité dans le monde. — La nouvelle de ce changement de l’état de Goodam se répandit bientôt partout ; elle excita l’attention générale, et le peuple se persuada facilement de sa sainteté. Cependant une partie de ses adversaires prétendait que le fils du roi de Magada était tombé dans un délire complet. D’autres disaient qu’il avait des