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dionale diffèrent sur l’époque de la naissance du fondateur de leur croyance. Les Peguant la placent en 638 avant notre ère. M. J. Davy (1) nous apprend que les Cingalais l’appellent Boudhou, et qu’ils le font naître en l’an 619 avant Jésus-Christ. Ils disent que dans l’époque (Maha kalpa) actuelle du monde, cinq boudhou ou sauveurs divins du genre humain, doivent paraître. Gooutama Boudhou est le quatrième d’entre eux et le dernier qui ait paru, de sorte qu’il n’en reste plus qu’un seul qui doit venir ; c’est Nitrè Boudhou (le Maitari des Mongols). Si l’on excepte la différence dans la chronologie, leurs traditions sont conformes à pelles qui se sont conservées chez les Mongols.

Les Siamois placent la mort de Bouddha en 744 avant Jésus-Christ ; ils commencent à cette époque leur sonkrad ou chronologie religieuse.

Abou’lfazel, ministre du grand-mogol Akbar, prétend dans son Ayin Akbari, que 2962 ans se sont écoulés depuis la naissance de Bouddha jusqu’à la 40e année du règne de son souverain. Par ce calcul l’événement en question aurait eu lieu 1366 ans avant l’ère chrétienne.

Le Bagwad Amrita, ouvrage sanskrit, cité par W. Jones, met l’apparition du législateur indien en l’an 1002 da Kali-youga, ou 2099 ans avant Jésus-Christ. — Ceci paraît être une erreur.

Toutes ces dates diffèrent considérablement ; ce-

(1) Account of the interior of Ceylon, London, 1891, in-4°.