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çue de nos devanciers. Dans le premier mémoire, je me suis efforcé de démontrer qu’une lacune solennellement annoncée par des critiques du premier ordre n’existait pas ; dans le second je me suis appliqué à prouver que Limen-Calpé, lieu qualifié uniquement de promontoire par H. Estienne et par M. de la Luzerne et Larcher, et appelé Kirpeh dans la belle carte de la mer Noire du capitaine Gauttier, que ce lieu vu de loin seulement par le savant capitaine, est une véritable péninsule qui pouvait du temps de Xénophon recevoir dix mille habitans ; une péninsule avec un excellent port dont tout autre gouvernement que celui de la Porte connaîtrait bien tous les avantages, un port ayant son ouverture â l’ouest, et près de lui un bassin d’une eau abondante et douce.

À la suite de ces recherches sur la Calpe du Pont-Euxin, jugeant utile à l’explication de certaines étymologies orientales et origines de mots, de considérer l’origine de divers peuples de l’Asie, nous nous sommes arrêtés d’abord sur les Thyniens et les Bithyniens de l’Asie.

Le respectable M. Larcher assure dans sa géographie Hérodotéenne que « les Thyniens d’Asie, Thraces d’origine, passèrent en Asie et habitèrent avec les Mysiens, qui prirent leur nom et s’appelèrent Thyniens, qu’ils occupaient les bords de la mer et quelque peu d’étendue de terrain dans les terres, et ensuite que les Bithyniens, autre peuple sorti de la Thrace, étaient plus avant dans les terres, qu’ils tou-