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mée-Philadelphe et la première Arsinoé, fille de la seconde et du roi Lysimaque. Philadelpheporta d’ailleurs ce surnom royal dès son avènement à la couronne, et avant d’avoir épousé sa seconde femme, qui était sa sœur. On connaît en effet une médaille d’une Arsinoé, avec la légende ; APZ1NOH2 $IAAAEA$0T ; ceux qui l’ont décrite observent que la tête indique une femme très^feune ( i), et cette médaille n’a point de date. Or, on sait par l’histoire, que Ptolémée-PhilacLelphe ne parvint à la couronne qu’à l’âge de vingt-quatre ans, qu’il se maria trois années après avec Arsinoé, fille de Lysimaque, de laquelle il eut trois enfans ; que quatre années plus tard encore, il épousa sa sœur Arsinoé en secondes noces ; enfin, que cette Arsinoé était plus âgée que Philadelphe, et hors d’état de lui donner des enfans (2). C’est donc à la première Arsinoé qu’on doit attribuer cette Médaille d’Arsinoé jeune 5 et il en résulte, que ce prince ayant porté dès son avènement le surnom de Philadelphe, ce même surnom dut aussi être commun à sa première femme, et que les dieux Adelphes ou Plüladelphes peuvent également s’entendre de Ptolémée et de cette première Arsinoé. Les médailles s’accordent donc en ce point avec ce que nous apprennent les inscriptions. ( La suite au Numéro prochain.)

  • (1) Mionnet, Description, VI, p. i3, n°. 118.

(a) Annales des Lagides, II, i3, ï4, *9 » et Vaillant, Histoire Ptolém., 3c.