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sont de forme arrondie, prouvent qu’on renfermait alors toutes les espèces de cette classe sous deux dénominations communes. Enfin, sept caractères suffisaient pour désigner tous les animaux inférieurs aux poissons. Il y en avait un pour les vers, un autre pour les insectes munis de pieds, un pour les tortues, un pour les grenouilles, deux pour les serpens, et un pour les coquilles, lequel est devenu plus récemment le radical des termes qui ont rapport aux richesses aux échanges et au commerce. Remarquons, comme une singularité, qu’on ne trouve ici aucune mention de ces animaux fantastiques que les Chinois placent à la tête de chaque classe d’êtres animés ; ni de ce dragon qui, suivant l’expression chinoise, est le roi des animaux dont les os sont à l’extérieur du corps, c’est-à-dire des insectes, ni de ce phénix, dont la venue est un événement du plus heureux augure, ni de cette licorne merveilleuse qui ne se montre qu’aux époques fortunées où règnent l’abondance et la paix la plus profonde, et dont l’histoire ne rappelle, dans le cours des siècles, que deux ou trois apparitions tout au plus. Si le genre d’écriture que nous étudions est antérieur à l’origine des fables, rien ne prouve mieux sa haute antiquité.

Le règne végétal est compris tout entier dans vingt-six caractères, la plupart génériques, ainsi qu’on aurait pu s’y attendre. Tels sont ceux qui désignent les céréales, les arbres, les herbes, les feuilles, les fleurs et les fruits. Le riz et le millet sont au premier rang ; on n’y voit pas encore l’orge et le froment. L’ail et