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leur parenté linguistique. D’amples vocabulaires comparés, et une carte, sur laquelle on a marqué par l’enluminure l’extension de chaque souche de peuples, orneront ce volume in-4o., qui répandra certainement une lumière nouvelle sur les différentes nations de cette vaste partie du monde. — Le troisième ouvrage de M. Klaproth est un Catalogue raisonné des livres et des manuscrits chinois et mandchoux, de la bibliothèque royale de Berlin. Ce volume, petit in-folio, a été imprimé par la munificence de S. M. le Roi de Prusse ; et l’auteur a profité d’une occasion aussi favorable pour publier plusieurs morceaux curieux et des dissertations intéressantes. À propos des grandes annales de la Chine, il donne une table des Nian-hao, ou des titres honorifiques des années du règne des empereurs chinois, qui est beaucoup plus complète et plus exacte que celle que M. R. Morrison a publiée dans son View of China (Macao 1817., in-4o.). La chronologie de ce dernier ou plutôt sa réduction des années chinoises en années de l’ère chrétienne est totalement fautive, depuis l’origine de la monarchie chinoise jusqu’en 1571 après J.-C. — La notice du Miroir ou Dictionnaire des langues mandchoue et chinoise, dont M. Klaproth donne une analyse exacte, lui a fourni l’occasion de traiter de l’origine et de l’ancienne histoire des Mandchoux. Outre ces deux morceaux très-considérable » on trouvera dans ce volume la notice détaillée du Penthsao, ou du grand Herbier chinois ; des recherches nouvelles sur l’inscription de Yu, et un travail considérable sur les Ouigours, leur langue, et leur écriture, avec un vocabulaire ouigour comparé avec les autres dialectes turco-tatares.


— La traduction française du roman chinois des Deux cousines (Iu-kiao-li), dont on a entendu le premier chapitre avec intérêt dans la séance générale de la Société Asiatique, le premier avril 1822, est maintenant terminée,