a France entretient annuellement huit mille
forçats, environ, en Nouvelle-Calédonie ; c’est sur cette île que sont dirigés exclusivement, après leur jugement, tous les condamnés aux travaux forcés à temps ou à perpétuité.
Depuis quelques années les bagnes de Toulon, Rochefort, Brest, Cayenne ont été supprimés.
Ce service de la transportation exige chaque année une dépense de plus de cinq millions de francs — Quel usage en tirent les condamnés et la France ? C’est là une question d’une grande importance que personne n’a encore songé à aborder d’une manière complète et sérieuse.
Qui donc s’occupe dans notre pays de ces milliers de misérables enchaînés, parqués à six mille lieues de la patrie ? Il semblerait que la société ait assez fait en isolant ces condamnés, en les livrant à l’arbitraire de fonctionnaires inhumains, en jetant dans