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LES DÉCORÉS

Mœterlinck au monde intellectuel, un sourire d’une ironie ineffable et condescendante voltigea-t-il sur les lèvres — comme une abeille sur les roses, soupirerait le doux Theuriet.

Le Boulevard, ce fameux Boulevard qui se compose de filles plus ou moins soumises, de souteneurs superchic, de journalistes au rabais, de calicots en congé, de commissionnaires en marchandises, de boursiers, d’escrocs, d’idiots, d’étrangers, de gobeurs et d’une forte dose de provinciaux — agiter avant de s’en servir — le Boulevard protesta.

Qui ça Mœterlinck ? — Un Belge ? — O-h ! là, là ! — Et ta sœur ? — S’il était Russe au moins, ce Flamand ! — A-t-il écrit un vaudeville en collaboration avec Toché, Gandillot, Ferrier, Bisson, Blondeau ou Monréal, avec une de ces gloires nationales qui font regarder la colonne (Morris) d’un œil fier et serin ? — Il nous embête, ce raseur-là. — Enlevez-le. — Oh c’te tête ! — Renvoyez-le à Sarcey, asseyez-vous dessus.