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PHILOSOPHIE

DE L’HISTOIRE.

COMMENT LES DOGMES FINISSENT.

Quand un dogme touche à la fin de son règne, on voit naître d’abord une indifférence profonde pour la foi reçue. Cette indifférence n’est point !e doute : on continue de croire ; pas même une disposition à douter : on ne s’est point encore avisé que le doute fût possible ; mais c’est le propre d’une croyance qui n’a plus de vie et qui ne subsiste que par la coutume. Dans les temps éloignés où le dogme prit naissance, on l’adopta, parce qu’il parut vrai ; on croyait alors, et on savait pourquoi : la foi était vivante. Mais les enfants des premiers convertis commencèrent à admettre le dogme sans vérifier ses I. Globe, 24 mai 18ÎS ; tome II , page T>65.