du progrès moral de l’humanité, depuis l’éveil de la conscience dans le premier meurtrier jusqu’au triomphe de la solidarité humaine dans Plein Ciel L’apothéose final de l’humanité, la victoire définitive du Bien, sont symbolisés par l’essor de l’homme à travers les astres. Jamais poète ne s’est élevé plus haut. On doute quelquefois de la force de la pensée philosophique chez Victor Hugo. Plein Ciel, et ne l’oublions pas non plus, l’admirable ouvrage posthume intitulé Dieu, que j’ai le regret de ne pouvoir analyser, sont une réponse victorieuse à cette accusation.
« Un seigneur qui possède deux mille hectares de forêts
peut être dit, par comparaison, pauvre en terres labourables,
dit excellemment M. P. Stapfer, s’il n’en compte que 15 ou
1800 arpents ; mais quel est celui d’entre nous qui ne se
contenterait de cette pauvreté ? Et puis, pour continuer ma
similitude, qui donc aurait le cœur de porter la hache dans
la forêt luxuriante et splendide de V. Hugo, sous prétexte
de distribuer d’une façon plus égale les richesse du grand
écrivain, et d’accroître de quelques gerbes de blé ce qui
peut contribuer dans sa poésie à notre nourriture morale
et intellectuelle ? » (Racine et V. Hugo, p. 228.)