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maintenant le bureau de travail du bibliothécaire, adossée à la rue de l’Hermine. On voit actuellement dans la salle de lecture un arceau à moulures dorées qui marque l’ancienne séparation des amphithéâtres ; les boiseries sont celles qui décoraient la salle de cours de Malaguti. Le public y entrait par la petite porte qui existe encore sur le côté Ouest de l’arceau, et à laquelle aboutissait alors un étroit corridor conduisant au vestibule d’entrée. Cette dernière partie n’a pas changé ; autrefois on pénétrait à la Faculté, comme aujourd’hui à la Bibliothèque, par la petite porte de la rue de l’Horloge ; on trouvait à droite l’escalier de bois qui y est encore et qui certainement, il y a cinquante ans, était aussi vieux qu’aujourd’hui, avec sa rampe à barreaux de bois et son palier à mi-étage. Au haut de l’escalier, un vestibule sombre ; tous les Rennais le connaissent ; c’est là que s’ouvre la porte à deux battants qui donnait accès, jusqu’à ces derniers jours, dans le cabinet du Secrétaire général de la Mairie. En 1840, c’était celle du petit musée d’Histoire naturelle.

Les pièces interdites au public comprenaient seulement : 1o Un cabinet pour le professeur de Chimie, attenant au grand amphithéâtre, et éclairé par deux fenêtres sur la rue de l’Hermine : c’était le laboratoire particulier de Malaguti ; 2o Une pièce formant l’angle de la rue de l’Hermine (une fenêtre) et de la rue de l’Horloge (deux fenêtres) servait de cabinet de Physique ; on y déposait seulement les instruments qui ne craignaient pas trop les émanations venant du laboratoire de Chimie ; les autres instruments, on a peine à le croire aujourd’hui quand on visite notre cabinet de Physique, étaient en dépôt, en ville, chez le professeur qui devait les apporter à la Faculté chaque fois qu’il en avait besoin pour ses cours ; 3o Une petite pièce, à une seule fenêtre sur la rue de l’Horloge, mais séparée de cette rue par