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et même à s’affranchir de toute influence municipale. Voilà, Monsieur le Maire, ce que je pense et que je crois devoir soumettre à votre appréciation.


Il était indispensable de citer cette lettre, car les incidents qui suivirent et qui ne furent que le développement de ces indications, eurent un retentissement considérable sur la carrière scientifique de Dujardin.

J’aurais voulu pouvoir donner ici une description absolument certaine de l’installation de l’ancienne Faculté au Présidial ; mais il m’a été impossible, malgré toutes mes recherches, de retrouver un plan authentique des aménagements de 1840-41. J’ai eu toutefois, grâce à l’obligeance de M. le bibliothécaire Le Hir, le plan de l’organisation projetée pour la Bibliothèque municipale qui succéda à la Faculté dans les mêmes pièces. Les divisions anciennes et nouvelles y étaient reproduites en deux teintes. Je n’ai eu qu’à supprimer la partie projetée pour avoir l’état ancien, et c’est ainsi que j’ai obtenu le plan que l’on voit ci-dessous.

Mais j’avais seulement la distribution des pièces et leur affectation m’échappait. À défaut de document officiel, je cherchais un témoin oculaire. Or, pour retrouver les premières traces de l’installation de la Faculté, il faut remonter à 45 ans au moins en arrière, et les survivants de cette époque se font rares.

J’ai eu la bonne fortune d’en trouver un. C’est notre aimable et savant collègue M. le docteur Bellamy, professeur à l’École de Médecine. Il suivit, comme étudiant, au Présidial, les cours de la Faculté, puis ceux de l’École de Médecine ; il y fut l’élève de Dujardin et de Malaguti ; il alla ensuite à Paris terminer ses études médicales et revint à Rennes en 1855 ; Malaguti le prit alors comme préparateur de Chimie. Il n’a cessé depuis d’appar-