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Mais ce désir était irréalisable ; au mois d’octobre, le baron Thénard, qui avait été spécialement chargé à Paris des études de la future Faculté de Rennes, se rendait compte que le Ministre se faisait illusion ; il empêcha même Pontallié, que le Maire avait délégué pour l’achat des collections, de conclure les marchés définitifs avant que le personnel ne fût nommé.

La Ville avait affecté au service de la Faculté le premier étage de l’aile Nord de la Mairie, que l’on désigne habituellement sous le nom de Prisidial et où se trouvent actuellement une partie des services de la Bibliothèque municipale. Mais les pièces ne devaient être libres que le 1er octobre 1840 ; elles étaient occupées par le Tribunal de première instance, qui devait les quitter pour aller au Palais de Justice prendre possession d’autres locaux.

Les travaux ne purent donc commencer que dans les premiers jours de novembre 1840, sur les plans et devis arrêtés par le Conseil municipal, et dont le montant définitif s’élevait à la somme de 17.830 fr. 09, dépassant ainsi de près de 3.000 francs l’allocation primitive. Ce n’était là qu’un premier et léger accident financier ; il devait s’en produire bien d’autres ! La dernière délibération du Conseil, en date du 31 octobre 1840, attribuait, en outre, à l’École de Médecine la belle salle dite « la Chapelle », située sous la tour de l’horloge, pour y faire ses cours (voir sur le plan : beffroi municipal).

Les aménagements furent à peine ébauchés pendant cette fin d’année, et 9.300 francs seulement avaient été dépensés ; on reporta le reste du crédit au budget de 1841. Quant aux collections, des achats étaient déjà faits pour 32.944 francs.

A la même séance où furent arrêtés ces chiffres, des plans et devis furent déposés sur le bureau du Conseil pour la construc-