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lariser la science ou du moins de la rendre accessible au plus grand nombre…

Notre enseignement, Messieurs, vous offrira donc dès son début un ensemble presque complet ; mais nous espérons le voir bientôt plus complet encore, quand la création d’une deuxième chaire de Mathématiques et d’une chaire de Botanique nous aura permis d’inscrire deux noms de plus sur la liste des professeurs. Ce résuhat que nous appelons de tous nos vœux, notre succès aura pu le hâter sans doute et cela doit vivement exciter notre zélé ; mais, nous devons le dire aussi, ce résultat sera dû bien davantage encore à l’empressement que la Ville de Rennes a mis déjà et qu’elle mettra désormais à contribuer dignement à l’établissement des Facultés dans son sein.


La Faculté des Sciences, dans cette mémorable séance, se trouvait donc officiellement installée. Mais, malgré le vif désir du Recteur et du Ministre, il s’en fallait encore de beaucoup qu’elle fût en état de fonctionner régulièrement.

Le seul acte de 1840, dont il m’a été possible de constater l’accomplissement, est un examen de licence passé à la fin de novembre par M. Paignon. Pendant l’année scolaire 1840-1841, il y eut une session de baccalauréat en juillet. Le Recteur, en janvier 1841, demanda au Doyen de lui faire parvenir les programmes des cours ; le Doyen répondit qu’il ne lui était pas possible d’en fournir puisque la plupart des professeurs n’étaient pas encore arrivés. Il est probable que plusieurs d’entre eux, venus pour la séance de rentrée, étaient repartis, les uns par suite de l’impossibilité de faire leurs cours, les autres pour veiller à la construction des instruments de Physique à Paris. Il est bien certain que les locaux étaient encore à l’état de chantiers et que ce fut là la cause déterminante qui fit renvoyer au mois de novembre 1841 l’ouverture des cours réguliers de la Faculté.