renonce point au projet de créer un jour, dans cette ville, une Faculté de Médecine, qui compléterait, pour l’Ouest de la France, un ensemble de hautes et fortes études. En attendant que ce projet puisse être complètement réalisé, il importe de prendre toutes les mesures qui peuvent concourir au but que nous nous proposons d’atteindre. Et d’abord il s’agit de l’organisation de la Faculté des Sciences, dont la dotation est portée au budget de 1841.
Je vous prie de me faire connaître, Monsieur le Recteur, si les travaux d’appropriation du local provisoire destiné à cette Faculté, ne pourraient pas commencer avant le 1er octobre prochain, époque à laquelle Monsieur le Maire de la ville de Rennes présumait que l’aile gauche de l’Hôtel de Ville serait rendue disponible. Il serait utile que les cours de la Faculté des Sciences pussent s’ouvrir en même temps que ceux de la Faculté des Lettres et de la Faculté de Droit, et j’aviserais aux moyens de pourvoir aux traitements des professeurs jusqu’au 1er janvier. Pour cela il faut que le local soit promptement mis en état conformément au devis que je vous ai transmis le 6 avril 1840 et que les collections scientifiques soient formées… Mon intention serait de nommer assez prochainement le doyen de la nouvelle Faculté ; mais j’ai besoin d’être assuré d’abord qu’aucun obstacle ne retardera l’installation de la Faculté du 1er au 15 novembre prochain En songeant à l’organisation de la Faculté des Sciences, il faut aussi s’occuper sérieusement à relever l’École secondaire médicale qui peut devenir la Faculté de Médecine.
La Faculté des Sciences attirera nécessairement un certain nombre d’élèves nouveaux à l’École secondaire de Médecine par la facilité d’obtenir le baccalauréat es Sciences.
Recevez, Monsieur le Recteur, etc.
Le Pair de France, Ministre de l’Instruction publique,
Victor Cousin.
Après la promulgation de l’ordonnance de création, il restait encore à nommer le personnel de la Faculté. M. Jollivel, à ce