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dront sans doute se montrer empressées à sanctionner l’utile projet de faire de Rennes un grand centre de hautes études universitaires pour la Bretagne.

En terminant, je prie la Chambre de remarquer que le Gouvernement n’a voulu faire aucune des créations nouvelles qui sont l’objet de ce projet de loi avant d’avoir obtenu les crédits nécessaires pour les réaliser. Il a voulu que les Chambres conservassent toute leur liberté d’examen ; il se confie à leur générosité et à leur munificence accoutumées pour tout ce qui se rapporte à la grandeur et au développement de l’enseignement national.

Le crédit total ici demandé est de 88.200 fr. C’est une bien faible dépense pour de si grands intérêts, Messieurs, et encore cette dépense est-elle compensée par l’abandon d’une somme presque égale sur quelques-unes des augmentations portées au projet de budget dont la loi actuelle est le complément.


Projet de Loi.


Article premier. — Il est ouvert au Ministre de l’Instruction publique, en addition au budget de l’exercice 1841 :

1o Un crédit de 5.000 fr. pour la création d’une Chaire de Langue et Littérature slave au Collège de France ;

2o Un crédit de 58.200 fr. pour la création d’une Faculté de Médecine dans la Ville de Rennes ;

3o Un crédit de 25.000 fr. pour la création d’une Faculté des Sciences dans la même ville.

Art. 2. — Il sera pourvu aux dépenses autorisées par la présente loi, au moyen des ressources accordées pour les besoins de l’exercice 1841.

M. le Président. — La Chambre donne acte à M. le Ministre de l’Instruction publique de la présentation du projet de loi, et ordonne que ce projet sera imprimé et distribué. Je propose à la Chambre de le renvoyer à la Commission du budget.