compliqua son projet en y ajoutant une chaire de langue slave au Collège de France. Les adversaires de Rennes profitèrent habilement de cette faute de tactique ; ils soulevèrent de longues discussions préjudicielles et de pure forme qui amenèrent des ajournements et des remises de séances et retardèrent l’adoption définitive de la loi créant la Faculté des Sciences, sur laquelle cependant tout le monde était d’accord.
Lorsqu’elle fut enfin promulguée il était trop tard pour que la nouvelle Faculté des Sciences pût fonctionner dès 1840. En face de l’opposition qu’il avait rencontrée le Gouvernement avait d’ailleurs renoncé à la Faculté de Médecine.
Voici, extrait du Moniteur universel (1840, page 749), le compte rendu de la séance du 20 avril à la Chambre des députés. J’en supprime ce qui a trait exclusivement à la Faculté de Médecine comme sortant de mon sujet.
La parole est à M. le Ministre de l’Instruction publique pour une communication du Gouvernement.
M. Cousin, ministre de l’Instruction publique. — J’ai l’honneur de présenter à la Chambre un projet de loi portant demande de crédits additionnels au budget de 1841, destinés à quelques fondations nouvelles dont nous venons vous exposer le but et le caractère, et dont nous espérons vous démontrer l’utilité.
I. — Chaire de Langue et de Littérature slave au Collège de France.
II. — Faculté de Médecine à Rennes.
III. — Faculté des Sciences à Rennes.
Le crédit nécessaire pour la nouvelle Faculté des Sciences que nous vous proposons également d’établir à Rennes, et qui comprendrait les chaires de mathématiques, physique, chimie, zoologie et botanique, géologie et minéralogie, est beaucoup moins considérable encore, et ne s’élève qu’à 25.000 francs, savoir :