donc, pour atténuer les inconvénients de cet isolement, de créer au centre du pays un organisme puissant donc l’action se ferait sentir dans toute la région de l’Ouest. À disséminer ses forces on en compromettait les effets.
Rennes, par sa situation géographique, par ses traditions, par ses mœurs sévères, par sa vieille renommée comme siège du Parlement, répondait admirablement aux vues du Gouvernement. Dès lors ce ne fut plus seulement d’une Faculté des Sciences qu’on voulut la doter ; pour compléter le faisceau, il fallait y ajouter une Faculté de Médecine.
Le Ministre de l’Instruction publique écrivit au Maire pour l’inviter à s’occuper sans retard de ce nouveau projet et à rechercher les moyens d’organiser à Rennes cette quatrième Faculté. Le Maire réunit d’urgence le Conseil municipal, qui, sans hésiter, et séance tenante, vota une somme de 10.000 francs pour approprier à cette destination une partie de l’Hôtel de Ville (17 avril 1840).
Dix jours après, le Conseil, désireux de répondre aux intentions bienveillantes du Gouvernement, vota en principe un emprunt de 1.200.000 francs pour divers travaux et notamment la construction des quais de la Vilaine et du Palais universitaire.
Tout marchait donc à souhait ; le Maire rédigea en termes très pressants une pétition qu’il fit distribuer à tous les députés de la région, leur demandant d’appuyer de leur vote le projet de création et d’installation à Rennes des deux nouvelles Facultés (21 mai 1840).
Dans cette lettre, qui honore son caractère de magistrat, le Maire faisait valoir les avantages que la création des deux Facultés assurerait à la Bretagne tout entière ; il fait ressortir les sacrifices que la Ville s’impose ; il insiste surtout, et d’une