Page:Joubin - Histoire de la Faculté des Sciences de Rennes.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 11 —

« Le Maire déclare accepter ce projet, mais il est effrayé de la somme de 300.000 francs à payer par la Ville ; il étudie diverses solutions qui lui paraissent d’un prix moins élevé ; mais le point en litige est de savoir si on réunira toutes les Facultés et École dans un même local ou si on les séparera en logeant à l’Hôtel de Ville les Facultés de Droit et des Lettres et en construisant un bâtiment spécial pour les Sciences réunies à la Médecine. Après une longue discussion sur les avantages et les inconvénients des diverses solutions proposées, le Conseil, à une grande majorité, vote le projet de la Commission qui réunit tous les services dans un seul bâtiment ; il se réserve, toutefois, de prendre une décision ultérieure sur l’emplacement à attribuer au nouvel édifice. »

Après quelques pourparlers de détails, le Ministre Villemain accepta définitivement les offres de la Ville, et, pendant les mois qui suivirent, on s’occupa, au Ministère, d’établir un projet de loi à présenter aux Chambres à l’occasion de la discussion du budget.

Mais pendant ces préliminaires, le Ministère du maréchal Soult, dont faisait partie Villemain, fut renversé et remplacé par un Ministère Thiers dont le Ministre de l’Instruction publique était Victor Cousin (1er mars-29 octobre 1840).

Les intentions du nouveau Ministre relativement aux projets de son prédécesseur n’étaient point connues. Le Maire, anxieux du sort qui leur était réservé, pria le député de Rennes, M. Gaillard de Kerbertin, d’aller trouver le nouveau Grand-Maître de l’Université et de lui demander son appui pour le projet de création élaboré par Villemain.

Voici l’intéressante lettre que M. le député de Kerbertin écrivit au Maire pour lui rendre compte de son entrevue avec le Ministre.