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Le Conseil s’engage en outre à faire face à toutes les dépenses que pourra entraîner l’établissement de cette Faculté, notamment celles des divers cabinets et des collections scientifiques.

Le Conseil s’engage sans restrictions, mais toutefois il espère que le département d’Ille-et-Vilaine ainsi que les autres départements de l’Ouest voudront bien contribuer aux frais d’installation d’un établissement utile à tous. »

Cette rédaction est adoptée.


Telles étaient les offres de la Ville ; comme on a pu s’en rendre compte, elles ne présentaient pas dans tous les points une netteté suffisante. Le 26 novembre, le Ministre écrit au Recteur pour le charger de demander au Maire un peu plus de précision. Voici divers extraits de sa lettre :


Monsieur le Recteur,

Je réponds immédiatement à la communication que vous me faites de la délibération du Conseil municipal de Rennes en date du 20 novembre. Les détails que vous y joignez me témoignent sans doute du prix que la Ville de Rennes attacherait à la fondation d’une Faculté des Sciences dans ses murs, et je ne puis que me féliciter d’avoir apprécié à cet égard le vœu et le besoin du pays. Mais les votes dont vous me donnez connaissance seraient tout à faits insuffisants pour motiver le crédit législatif qui devrait être demandé. Le concours de la Ville n’y est pas spécifié par des indications précises d’affectation du local, d’appropriation provisoire, s’il y a lieu, et d’établissement définitif, et par l’allocation des sommes qui seraient destinées à ces emplois divers et successifs.....

Vous comprendrez. Monsieur le Recteur, que c’est seulement avec des renseignements aussi précis qu’on peut réclamer les subventions de l’État. Un engagement général ne suffirait pas ; il faut pouvoir assurer que le local même provisoire de la Faculté future sera convenable,