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le plus grand intérêt le progrés de toutes les sciences, et dans nos jur3’s de Licence, on le voyait siéger successivement à côté des mathématiciens, des physiciens, des naturalistes. Ses goûts et ses aptitudes principales l’avaient toujours dirigé vers les applications des mathématiques, soit à la théorie mécanique de la chaleur, soit à la mécanique.

Dés 1866, en même temps qu’il publiait la carte géologique du Département d’Ille-et-Vilaine, mettant en ordre les documents recueillis successivement par Lorieux et Durocher, puis par lui-même, il suivait en détail les travaux de Dupré sur la mécanique moléculaire, et il publiait des démonstrations originales de divers théorèmes relatifs à la force contractile dans les couches superficielles des liquides et à la désagrégation totale des corps. En 1869, il présentait à l’Académie des Sciences un mémoire intitulé : Sur les fonctions caractéristiques des divers fluides, qui eut l’honneur d’être inséré dans le recueil des travaux étrangers. En 1872, il montrait dans une note à l’Institut comment la loi des tensions maxima de la vapeur d’une substance peut s’exprimer au moyen de la chaleur spécifique de son liquide, de sa chaleur d’évaporation et de la chaleur spécifique de la vapeur sous pression constante. L’année suivante il publiait un exposé des principes fondamentaux de la théorie mécanique de la chaleur.

Attaché comme Ingénieur en chef, au contrôle des Chemins de fer de l’Ouest, Massieu fut conduit à examiner théoriquement et pratiquement la locomotive à adhérence totale et à essieux convergents de Rahrchaert qu’il signale comme pouvant fournir une solution de la traction sur les voies à pentes notables et à courbes de faibles rayons dans les pays accidentés. Son mémoire fut publié dans les Annales des Mines et dans les Annales des Ponts-et-Chaussées.

Son travail sur les freins est encore considéré comme pouvant servir de guide aux ingénieurs, même après la généralisation de l’air comprimé dans les trains de voyageurs.

Membre du Conseil municipal de Rennes, il a pris la plus grande part à l’étude de toutes les questions qui ont eu pour objet l’assainissement de notre cité et en particulier de celle de l’adduction des eaux captées dans les bassins de la Loisance et de la Minette. Pour se rendre compte des services que Massieu a pu rendre à la Ville de Rennes, il faut avoir