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circulaiion péritrachéenne des Insectes, entrevit la Diapédèse^ élucida la structure des spermatoioïdeSy étudia la production de la cire chez les animaux et les végétaux, ce qui l’amena à une révision complète de l’histoire naturelle des Gallinsectes ; il reconnut la structure intime du cerveau des Abeilles et entrevit des résultats que l’on n’a fait que perfectionner plus récemment. Il recherchait entre temps une méthode de photographie microscopique ; mais cet art était encore si rudimentaire qu’il ne parvint pas à des résultats satisfaisants ; on peut dire, d*ailleurs, que la microphotographie n’a pas fait depuis cette époque de très grands progrès, et qu’elle est encore très défectueuse.

Des mémoires sur les Pycnogonides, les Bryozoaires, les Ëchinodermes, marquent les dernières années de sa vie. Il préparait sur ce dernier groupe un volume qui devait venir, dans les Suites à Buffon^ prendre rang avec ses Infusoires et ses Helminthes.

Dujardin mourut à Rennes le 8 avril 1860. La Ville de Rennes, comme témoignage d’admiration et de gratitude, a offert, au cimetière du Nord, le terrain où repose notre premier Doyen. L’Académie des Sciences, lui rendant enfin une tardive justice, l’avait inscrit l’année précédente parmi ses Correspondants dans la section de Zoologie, après l’avoir, toujours en seconde ligne, inscrit sur diverses listes de présentation à des chaires du Muséum.

Il n’est guère de Maîtres qui aient plus honoré la Science par son désintéressement, par l’étendue de son immense savoir, par l’originalité de ses travaux et l’élévation de son esprit. On peut dire, sans exagération, que Dujardin est un des plus grands naturalistes du xix^ siècle, et la Faculté des Sciences de Rennes peut être justement fière d’avoir débuté sous les auspices de cet éminent Doyen.