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qui aurait été nécessaire dès le premier jour, nous n’avons pas hésité à détourner de leur affectation première les salles destinées aux collections et nous les avons transformées en laboratoires ; nous avons utilisé dans le même but des greniers. Nos enseignements sont créés et sont prospères ; mais nous sommes dans une situation qui ne saurait se prolonger. Les laboratoires de Chimie, destinés aux étudiants du Certificat des Sciences physiques, chimiques et naturelles, sont trop petits. Cet état de choses a des inconvénients graves. Un amphithéâtre nous fait défaut pour la régularisation du service des cours. Les collections que l’on a laissées dans les galeries du Palais Universitaire ne peuvent rester indéfiniment en dehors des bâtiments où se donne l’enseignement.

La Physique appliquée n’a pas encore de laboratoire.

Depuis 1893, notre Faculté a dû chaque année faire face à des obligations nouvelles et, dés cette époque, nous avons constaté que les bâtiments qui lui étaient affectés se trouvaient complètement insuffisants. Aussi, lorsqu’il a été question de combler la cale de Viarmes, nous avons obtenu de l’État cession d’une superficie de 1.580 mètres carrés formant un rectangle ayant même largeur que la Faculté et s’étendant jusqu’à 40 mètres de sa façade Est. Le terrain a été remis à la Faculté à la date du 10 juin 1897.

Le Conseil de l’Université de Rennes, reconnaissant la nécessité d’agrandir la Faculté des Sciences, a décidé d’y contribuer dans la mesure de ses ressources et il a voté sur ses recettes annuelles, à partir de 1898, une subvention de 5.000 francs qui sera continuée pendant dix années.

Le Conseil a mis pour condition que la Ville et le Département fourniraient le reste de la dépense.

L’État, en abandonnant aux Universités les recettes qu’elles encaissent actuellement, a cessé d’alimenter les crédits extraordinaires qui étaient consacrés antérieurement aux agrandissements des Facultés ; cependant, nous avons la promesse qu’une allocation nous serait accordée et nous avons des raisons de penser qu’elle ne sera pas inférieure à 1 5.000 francs. Je l’inscris avec d’autant plus de satisfaction que cette promesse est la preuve de l’intérêt que M. le Directeur de l’Enseignement supérieur porte à la réalisation de nos projets.