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férer les services de la Physique, de la Chimie et de la Minéralogie. Le 20 novembre 1883, le Doyen, M. Sirodot, exposa devant le Conseil académique les avantages de cette solution ; un vote favorable eut lieu et l’on demanda à la Mairie de céder le terrain à la Faculté, de lui fournir 50.000 francs pour les aménagements, et l’on s’engagea à solliciter de l’État de faire le reste. Le Maire, M. le Sénateur Le Bastard, n’était guère partisan de ce projet. Il n’aimait pas les demi-mesures et craignait que la Ville ne dépensât ainsi une grosse somme pour n’arriver qu’à édifier un bâtiment défectueux qu’il faudrait encore modifier avant peu d’années. Après une correspondance assez active, il fut convenu de part et d’autre que l’on renoncerait à ce projet. La Faculté dut encore prendre son mal en patience.

Une heureuse nouvelle vint bientôt lui faire entrevoir la réalisation prochaine de son ambition désintéressée. A la rentrée des Facultés, en novembre 1885, le Recteur annonça que la loi de finances votée pour améliorations urgentes à l’enseignement supérieur attribuait une somme de 1.200.000 francs à la Ville de Rennes ; mais il restait à déterminer les parts de dépenses afférentes à l’État et à la Commune. Le Directeur de l’Enseignement supérieur, M. Liard, vint à Rennes en février 1886 pour jeter les bases d’un premier accord. Voici en quels termes, à la séance de rentrée suivante, le Recteur exposa les conventions projetées :


« La dépense ne serait pas inférieure à un million, moitié pour l’État, moitié pour la Ville, qui demanderait le concours du Département. L’emplacement projeté est le terrain de Viarmes dont la proximité nous séduit, et que la Municipalité céderait volontiers après estimation d’experts. L’Administration de la guerre doit lui en faire remise au mois d’août 1887. »