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comme salle de lecture réservée aux professeurs ; nous la nommons vulgairement « la glacière », ce qui me dispensera d’insister sur le genre de sensations que l’on y éprouve. Des hottes et des paillasses en faisaient le tour ; une table en fer-à-cheval en occupait le milieu. A côté se trouve une toute petite pièce, dont l’étage est coupé en deux par un plancher ; elle servait, en bas, de cabinet au professeur, qui y avait quelques balances, ses livres et ses papiers ; en haut était un petit musée de produits chimiques, dont quelques-uns, fort beaux, sont encore aujourd’hui des témoins de Thabileté de Malaguti. Une seule fenêtre, coupée en deux et s’ouvrant sur le quai, éclairait ces deux rudiments de laboratoire. Derrière cette pièce se trouvait un petit cabinet noir où s’entassaient les produits sans valeur et d’usage courant. Enfin, un prolongement de la galerie vitrée, dont on vient de voir plus haut les usages multiples, servait encore de laverie et renfermait un fourneau où le professeur préparait certains corps exigeant une haute température. Comme les cours se faisaient dans le grand amphithéâtre, dont l’entrée était fort éloignée du laboratoire, c’était un incessant va-et-vient de produits, de verrerie, qu’il fallait perpétuellement enlever pour faire place au cours de Physique qui suivait. On voit que ce n’était pas sans raison que Malaguti refusait de quitter le Présidial, où au moins son laboratoire était contigu à la salle des cours.

c) Service de la Physique.

Une grande pièce, occupant tout le rez-de-chaussée du pavillon Sud-Est, complètement entourée de vitrines, était parcourue à mi-étage par un balcon supportant un second rang d’armoires vitrées. Les gros instruments étaient placés à terre et sur des