les devis et les plans ; ils furent revus, corrigés, amendés et finalement adoptés le 27 mars 1847.
Voilà donc enfin ce projet arrivé à la période d’exécution, après quelles vicissitudes ! On fixa une date pour la pose de la première pierre et l’on demanda au Ministre, M. de Salvandy, de venir présider la cérémonie le 8 novembre 1847. Un empêchement le retint à Paris et la fête fut remise à plus tard.
Voici en quels termes M. Laferrière, inspecteur général du Droit, délégué à Rennes dans les fonctions de Recteur, annonça cette déconvenue dans son discours de rentrée des Facultés, ce jour-là même, 8 novembre 1847 :
« Nous avions espéré que le chef de l’Université viendrait poser la première pierre de l’édifice dont il a, d’accord avec la bienveillance du premier magistrat de ce département, secondé le vote et la construction par son généreux concours. Combien il est à regretter que, par un pénible et involontaire incident, notre légitime espérance n’ait pu immédiatement se réaliser ! Nous eussions vu, comme signe d’une heureuse alliance, dans le présent et dans l’avenir, la main du vénérable prélat de ce diocèse bénir la pierre qu’aurait scellée la main du Grand-Maître de l’Université, »
M. Laferrière rendait hommage à la libéralité de la Municipalité « qui s’impose de graves sacrifices pour ériger un monument approprié à la beauté toujours croissante de la ville et aux vues de l’Université. La grande pensée qui fait le lien de nos institutions d’enseignement supérieur sera enfin majestueusement représentée par un monument d’architecture, comme les grandes pensées de la religion, de la justice, des libertés municipales, qui ont leurs temples, leur palais, leur hôtel de ville. Le monument universitaire, lui aussi, frappera vivement les esprits et fera naître dans les cœurs de nobles inspirations. »