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Après cet exposé, le projet fut renvoyé à une Commission des finances ; M. Hamon fut nommé rapporteur ; ses conclusions furent adoptées à l’unanimité dans une délibération dont voici quelques passages :

(Délibérations du Conseil municipal de Rennes, D. I. 24, page 56, Séance du 24 décembre 1846, manuscrit.)

Le Conseil, considérant que la Ville de Rennes est naturellement appelée par ses traditions, par ses mœurs, par sa position géographique et par ses rapports avec les centres qui l’environnent à devenir le centre commun des établissements d’instruction supérieure que le Gouvernement s’occupe de créer pour les départements de l’Ouest ; qu’elle n’a cessé durant plusieurs années de poursuivre de ses vœux et de ses demandes la réalisation de cet ordre de choses ; que lorsque le Gouvernement lui a demandé son concours pour l’accomplir elle l’a accordé avec empressement et que, depuis, elle s’est imposé les plus durs sacrifices pour assurer la réalisation du projet ;

Qu’ainsi elle a dépensé des sommes considérables tant pour l’installation provisoire des deux Facultés nouvelles qui lui ont été accordées que pour la fondation d’une École de Médecine ; que, voulant en outre compléter l’établissement universitaire et le fortifier en le concentrant, elle a décidé de réunir toutes les Facultés dans un bâtiment commun ; qu’elle a essayé par des efforts persévérants de remplir sa promesse, mais que la pénurie de ses finances et d’autres obstacles plus forts que sa volonté l’en ont empêchée jusqu’ici……

Par ces motifs, le Conseil accepte l’offre bienveillante de M. le Ministre de l’Instruction publique et invite M. le Maire à lui transmettre l’expression de sa gratitude……

Le Maire écrivit immédiatement au Préfet pour lui demander la convocation du Conseil général, qui, le 26 décembre, vota les 60.000 francs demandés, répartis en huit annuités.

Tout étant bien arrêté, on s’occupa de terminer définitivement