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· o i 469 Mon frére , que les alfaires de son beau-pére out ap- pelé et retenu forcément depuis six semaines a Villeneuve, doit arriver a la lin de cette semaine. Ses travaux judi- ciaires n’ont point été interrompus par cet éloignement indispensable; il avait emporté tous ses dossiers , et n’a fait que changer de cabinet. Ie lui ai fait rappeler ma- dame de Montmorency, et surement il n’aura rien omis de · ce qui lui aura été possible pour vous donner satisfaction. Les manuscrits de Fontaues sont enterrés dans une es- péce de coll're—fort , ou il n’est permis a personne de les voir. On ne s’en occupera qu’apres les autres hitéréts. Je n’ai eu aucune occasion de lire le discours de Ville- main , que je crois bon. Celui de Roger m’a plu, sur- tout la premiere partie. Je ne m’attendai‘s ni it mieux, ni meme a aussi bien. Notre départ approche , et les préparatils en seraieut achevés , sans les occupations que nous donne la pre- sence du pauvre Frisell , toujours inconsolable , et qui ne nous quitte Sa lille est charmante , et entre demain au convent de la Visitation , tres-digne de l’éducation qu’on y recoit ,_ et impatiemment attendue par ces ex- cellentcs. religieuses. ° Donnez-moi encore une fois de vos nouvelles , je vous en conjure. Vos deux derniéres lettres m’ont fait un plai= sir particulier. Il y avait la un accentdu cmur tres-mar- qué, et qui a fortement ému le mien. Mais que disiez-vous que je vous ai fait des reproches? ·Je ne l’ai ni osé ni voulu. Quoi que vous fassiez , je penserai toujours que vous . avez raison , méme quand-j’aurai‘ l’air de gronder; j’en ai perdu l’habitude depuis longtemps, et quelquefois je ‘ le regrette. ` I A vous , depuis pres de vingt ans , et pour jamais. Digiiized by Gccglc