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466 l’on trouve des fleurs exquises; eniin , un livre indispensable au bonheur de ceux qui, comme vous et moi, aiment éperdument La Fontaine et son siecle, et n’eu veulent rien ignorer.

Agréez mon present, mes bonnes intentions, mon inaltérable constance , et dites—moi quel est le jour de la semaine prochaine ou vous pourriez m’accorder une demi-heure d’audience, si les oppressions on je vis me permettent de respirer.

LXXXVII.

Paris, Q2 iuillet 1821.

A madame dc Vintimille.

Est-il possible que je me sois fait méconnaitre, ou que vous ayez pu vous méprendre e un tel point? Je vous jure , avec toute la sincérité que je vous dois , et dont , I pour rien au monde , je ne voudrais me départir en aucun temps, surtout in pareille heure , et en un tel jour, je · vous jure, dis~je , par vous , par moi, par sainto Madeleine et par les tubéreuses , les plus chers do mes souvenirs , je vous jure sur ma. conscience et par toute mon amitié , par toute ma véraeité , par toutes mes {idélités , que je ne vous ai fait aucune visits ou j’aie gouté auprés de vous- tant de douceur, tant de repos , que dans cello dont vous- avez été presque tentée de vous plaindre. Vous avez pris ma coniziance et mon abandon pour de la langueur do sentiment, et mon recuoillement pour un I Farrivois soutfrant (car toutes mes faiblessos sont devenues douloureuses ); ie m’assis , je me calmai , je vous iis parler, je vous écoutai. Je sortis presqne restauré , et je me dis , au fond de ma voiture , en arrivant sur le bou-