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461 vous supplier d’intervenir et de tout faire pour que M. de - Zuapllel prenne des sentiments favorables it l’ovidien. M. de Fontanes répond de ses bonnes dispositions. Em- péchez, il vous en supplie, qu’il ne tombe un oheveu dc sa téte , ni un lil de ses épaulettes , ni un sou de son trai- tement. Voila l’al1'aire et tous les faits. Pabandonne le reste lt votre sagesse et a votre bonté. Mais n’allez pas dire a . Fontanes qu’entre vous et moi, je me suis un peu mo- qué de lui , et de ce que, dans le temps de la passion , il s’est laissév interloquer par une servants qui n’est pas celle de Pilate. On m’a prété le livre ci-joint, qui n’est pas encore mis en vente , que je sache. Je vous cede mon privilége de le lire avant le public. Il y a des lettres de madame de Sé- vigné it un M. Duplessis, ex-gouverneur de son lils, dont je soutiens que vous avez au moins écrit les deux tiers , tant cela ressemble a votre bon ton d’aimable et bonne personne. J’ai le livre pour la quinzaine , le maitre étant occupé ailleurs. Ainsi ne vous génez pas pour le parcourir a vo- tre aise. Il me reste a vous dire que j'ai mille fois plus pensé a vous que vous n’avez pensé a moi, depuis notre der- niere entrevue, car j’aurais voulu vous écrire plus de trente fois. Si vous l’aviez voulu, vous l’auriez fait. Quant a moi, je n’exécute jamais que cc que j’ai résolu cent fois. Agréez mes sentiments déja anciens et toujours vifs _ comme s’ils ne faisaient que de naltre. Digiiizso by Gccgle