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H4 mettre a profit mcs bons moments tant qu’ils dureront. M. Mole vous aura fait part de mes bonnes intentions, et vous n’aurez pas été trop étonnée de n’entendre pas par- ` ler de moi hier. Je le rencontrai au coin de la rue de la Paix , il y a six jours. Il m’apprit qu’il était hors de mi- nistere. Je voulus Iui en donner un, et je le tis mon chan- celier aupres de vous. Je ne sais si le brouhaha de ses fonctions passées lui aura laissé la liberté de s’acquitter de celles que je Iui confiai, et qu'il voulut bien accep- ter; en tous cas, j’en appellerai a sa responsabilité. Adieu. Soycz heureuse cette année et toutes les autres autant que je le desire, autant que vous le méritez, et sur- tout soyez bien sure que, tant que je respirerai, leste ou ‘ impotent, malade ou sain, imbécile ou non, écrivant ou n’écrivant pas , je penserai a vous, je vous estimerai, je vous honorerai , et je vous aimerai toujours. LXXX. Paris , 21 juillet 18t9. A madame dc Vintimillc. Voici un petit présent qui me parait digne de vous ct du lieu que vous habitez. C’est une lettre de Boileau it M. de Lamoignon, l’avocat-général, qui portait le nom de cette terre de Basville, qui embellit votre voisinage; vous . serez surement bien aise de voir et de posséder ce portrait ‘ parfaitement ressemblant de l’écriture du poete. On me l’a donné , et je vous le donne. C’est pour moi un moyen infaillible d’augmenter le plaisir que j’en ai regu. Boileau se plaint, dans sa lettre, de n’avoir pas, cette année—la et ce jour—la, un soleil digne du mois ou il écri- vaitf, qui était le mois de juin. Nous avons aujou1·d’hui. Dagmzoc by GOOgl€