Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/447

Cette page n’a pas encore été corrigée

439 autre chez Martinet. Examinez—les I’un `et l’autre , et si celui de Martinet vous parait plus ressem blant, envoyez- les tous deux. Pardon de tant de peines; mais vous voyez que toutes les convenances possibles m’obligeaient a vous charger de ces corvees , et que vous étes , dans cette occasion , agent unique et necessaire. Nos compliments a Charles. Ses camarades et les amis de son pere l’attendent ici, avec une egale impatience. Je linis. Ma lettre est longue. Permis a vous, pour m’en punir, de m’en ecrire une dix fois plus longue, et de nous dire, comme moi, mais avec plus de variete, tout ce qui vous a passe par la tete depuis notre depart. Je me croi- rai recompense. Adieu, bonne Ame, ange de paix, dont tant de tourbil- lons se jouent a rendre inutile la primitive destination. Nous aimerions mieux vous voir et vous savoir en repos qu’en mouvement, conformement a votre essence. Mais , en rnouvement comme en repos, nous vous aimerous tou- jours egalement, a cause de Pincorruptibilité de votre na- ture. Adieu; aimez-nous aussi, et vivez longtemps. LXXVIII. Paris , 21 juillet 1818. A madame de Vintimille. Je suis mort au monde; mais je ne le suis pas pour vous , quoique depuis six mois en vingt-un jours bien comptes , je ne vous aie donne aucun signe de vie. Si vous me demandez pourquoi, pendant tout ce temps la, je me suis tenu si obstinement enferme dans mon es- pecc de tombeau , sans vouloir en ouvrir la porte a peu- Dagmzeu by GOOg[€