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las I des mortels , et cela me touche. Obtenez de l’oncle qu’en I l’honneur du neveu, il accueille le suppliant et qu’il écoute l’anecdote. ` Vous savez que j’aime mieux, dans tous les temps, faire I dix lieues qu’écrire dix lignes. Vous croirez done facile- I ment, en voyant cette lettre, qu’il m’est devenu impossi- ble d’aller diner it Courbevoie. J"avais pris mes mesures avec M. de Clarac; je me faisais une féte de ce voyage; mais un peu d’air et d’humidité ont détruit ce réve de bonheur. Je me suis couché enrhumé ; j’ai peu dormi , et je me suis éveillé oppressé , enroué, la gorge en feu, la voix éteinte, ne pouvant entin ni parler, ni voyager. Ohl qu’il est triste d’avoir une fréle santé! -— Faites entrer M. Mignon, comme dit M. Laborie. Lxxm. Paris, 6 décembre 1815. A madame dc Vintimille. Ah! siréne! vos paroles et votre voix m’ont d’abord presque ensorcelé; mais heureusement j’ai pris le temps de me reconnaltre. J ’irai vous voir, vous regarder, vous admirer; mais j’aurai les oreilles bouchées. Bésolument, je ne veux chanter votre refrain, tout séduisant qu’il est, qu’au singulier, et pour mon compte seul. Me preserve le ciel de consentir a vos visitesl Cette

partie de mes reproches et de ma colere n’était qu’une

g plaisanterie. .l’ai une fort bonne raison pour refuser cet · execs de faveur; c’est qu’il me pénétrerait d’une lache I . reconnaissance, et que je veux rester faché. I _ D’ai|leurs on gagne toujours quelque douceur ou quel- que mot plaisant a étre grondeur avec vous, tandis que I I · I Dagmzeu by Gccgle I