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l 425 P. S. Vous terminerez en personne votre alfaire des examens. On n’est bien servi que par soi : mais il faut vouloir se servir. LXXI. Villeneuve-sur-Yonne, 14 octobre 1812. A madame dc Vintimille. Est-il possible que vous ayez attendu de moi un ser- vice léger que je ne pourrai vous rendrel Sera-t-il dit que vous aurez inutilement compté sur moi, vous a qui je dirais si volontiers , en regardant les étoiles : it Ne me · ¤ les demandez pas`, car je ne pourrais pas vous les don- ¤ ner! » Ce que vous désirez m’aurait été facile , il y a cinq ans, et m'est impossible aujourd’hui. Mais parlez it M. Frisell : je lui transmets avec contiance, quoique avec un inexprimable regret, cette belle occasion d’étre heu- reux et de vous servir. J ’ai délibéré si je ne m’adresserais point a lui, en mon propre nom; mais j’ai trouvé peu gé- néreu; de lui dérober une satisfaction dont il sentira tout . le prix, et de ne pas lui laisscr, dans leur intégrité, et sans y prendre aucune part, votre reconnaissance et cette joie dont vous parlez avec tant d’appétit, et qu’on aurait eu tant de plaisir a vous causer. Je vous remercie des vers de M. de Vintimille; ils sont fort jolis et dignes de vous. Quand Chateaubriand vous écrit, c’est une préfé— rence qu’il vous donne sur nous, qui l’aurions voulu avec nous, qui l’avons presse de venir, et qui n’avons pas en- core pu en obtcnir une réponse. Nous serons a Paris du W au 3 novembre. Ma téte et mes nerfs sont affreux; mon estomac penche it redevenir ce qu’il était; Moscou me fait horreur; mais mon cmur