404 tout, attiraient tout, et n‘étaient unies, par aucun lien , _ aux écolcs suhordonnées. De la est arrivé que oelles-ci n’ont eu , pour chefs , que des hommes incapahles de s’é- lever plus haut; que ces hommes, n’étudiant que ce qu’on venait apprendre d’eux , sont restés des maltres d’école , et qu'ils sont aujourd’hui, aux anciens membres des con- . grégations dont nous recueillons les debris, ce qu’étaient les répétiteurs de latin aux bons profcsseurs de nos col- léges. On n’a jamais connu en Hollande, en~Angleterre me- me , et dans tous les pays ou il n’y a pas eu, comme par- mi nous , de corps ecclésiastiques enseignants , l’éduca— tion littéraire proprement dite , je veux dire , bornée it ` • donner aux esprits et aux émes humaines une teinture de ce que les poetes , les orateurs , les historiens et les moralistes del’antiquité ont eu de plus exquis , teinture qui certes embellissait les moeurs, les manieres et la vie entiere. ` Dans nos colleges , l’enfant était dressé a distinguer et a gouter tout ce qui doit charmer Pimagination et le cieur. Des hommes qui faisaient leurs délices de l’étude de ces beautés , se consacraient a leur enseigncment. Jeunes eux-memes, ils portaient, dans l’exercice de leurs fonctions , un zele épuré par le désintéressement le plus parfait, et égayé par de riantes perspectives. Ils voyaient ' dans l’avenir, des que leur age serait mnr, une retraitc studieuse, les dignités du sacerdoce, on les graces et les honneurs de toute espece qu’obtenaient alors les talents. Le temps de leur professorat était pour eux un enchante- ment continu, et, de ccs dispositions, naissait en eux une aménité de gouts et de manieres qui sc communiquait, non-seulemcnt a leurs élcves, mais a tous ceux qui en- ri. 26 Digiiizeu by Gccgle
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